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Un genre de différence : de la coupure et du Réel, des ordres symboliques et de la différence imaginaire.
Pourquoi la théorie du Genre ne manque pas la différance sexuelle
(sur le statut ontologique des rapports de domination)
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Principes politiques d'un néosocialisme libertaire, post-libéral, post-communiste, post-anarchiste
Le présent article donnera les grandes lignes de ce que devrait être un projet politique conforme à la philosophie développée par les auteurs de ReveGeneral.org.
La nature même d'un tel texte implique qu'il demeure à l'état de brouillon, voué à être régulièrement développé, modifié, corrigé.
Nous ne détaillerons pas ici outre mesure les motifs philosophiques qui structurent ces principes politiques. Ceux-ci sont explicités sur le wiki et dans les articles présents sur le site. Des liens vers les pages correspondantes seront ultérieurement placés dans le présent document.
Un document contenant des propositions plus détaillées et adaptées aux enjeux politiques actuels, est téléchargeable ici, au format pdf (/!\ Ce lien doit être mis à jour !).
Économie politique
La monnaie représente la valeur d'usage et la valeur d'échange, et comme leur représentant ne s'identifie ni à l'une, ni à l'autre. Elle contient une dimension réelle, une dimension imaginaire et une dimension symbolique. Elle repose sur la confiance et l'existence de biens et services à échanger. Aussi doit-elle être fondée sur une économie réelle, adossée à des ressources, mais ne peut-elle que leur échapper : elle pourra s'en abstraire, et le fera nécessairement – il y aura toujours de la spéculation, une économie abstraite témoignant de ce que la performativité de ce symbolique de la monnaie procède de la dit-vision du $ocial. Cela ne doit pas signifier pour nous une abdication devant la barbarie mais une exigence de la maîtriser.
L'on peut et l'on doit réguler la spéculation, et l'on doit toujours conserver, pour lui faire contrepoint, un fondement réel à l'économie : les ressources produites et la force de travail.
Enfin, les ressources naturelles, propriétés collectives, doivent être originairement gérées et mises sur le marché par le Public. Et le produit du travail devrait échoir au travailleur et à lui seul.
L'on n'empêchera pas l'aliénation, mais l'on doit appuyer l'Autonomie – c'est à dire garantir l'autonomie formelle, juridique, et développer l'autonomie concrète des agents : protéger les travailleurs, leur fournir les outils intellectuels, culturels, institutionnels, économiques... de leur émancipation ; et soutenir leur auto-organisation.
Aussi :
- La création monétaire ne devrait plus relever du secteur privé ni être produite par le crédit, mais générée par la collectivité. L'équilibre entre les ressources vendues à l'industrie et la monnaie émise pour financer les chantiers et services publics, et la justice sociale, permettront de réguler l'inflation ;
- Chacun ayant droit de jouir des fruits de son travail et de les échanger, il n'y a pas lieu de supprimer la propriété privée ; en revanche, les ressources naturelles sont un bien commun qui a à être géré collectivement, de manière démocratique ;
La collectivisation des ressources naturelles permettra de faire levier et donc, en jouant sur leurs prix, de réguler de manière non-coercitive un marché qui demeurerait sous le régime du libre échange ; en outre, elle permettra de réguler de manière écologique la production ; enfin, elle donnera la possibilité à la collectivité de soutenir l'entrepreneuriat éthique par le choix des prix de vente des matières premières et le conditionnement de la vente au respect dune charte éthique, sociale et écologique ;
- Cette régulation par le bas devra s'accompagner d'une régulation par le haut selon le principe : autant de libertés que possible, autant de contrainte que nécessaire pour assurer cette liberté à tous ;
- Parce que chacun est en droit propriétaire de son activité et de ses fruits, la gestion et la propriété des entreprises devraient échoir aux seuls travailleurs et non à des actionnaires : l’État aura à charge de soutenir cette prise d'autonomie, tout en considérant le paradoxe d'un droit à aliéner sa liberté, qui doit être à la fois juridiquement garanti et contrebalancé par le développement de l'autonomie en fait qui garantisse en la matière le libre choix du sujet ;
- Pour faire valoir les droits de chacun, les services publics (santé, éducation...) devront être développés à la ville comme à la campagne, et :
- Un impôt négatif en faveur des plus démunis et des précaires, ou un Revenu d'Autonomie Universel, alloué à chaque citoyen, suffisamment élevé pour permettre à chacun une vie décente et suffisamment bas pour conserver une incitation au travail devra être créé. 0utre qu'il permettra à chacun de mener une vie décente, ce revenu permettra de rééquilibrer le rapport de forces en faveur des travailleurs et de peser sur l'offre en diminuant les demandes d'emploi – à l'heure de la mécanisation et de la course à la productivité, l'idéal de plein-emploi ne saurait être qu'utopique ;
- Par ailleurs, il conviendra de refonder l'impôt, nécessité et instrument d'une justice sociale, et retour légitime au Public de ce que toute entreprise doit aux Communs - éducation, infrastructures, structure sociétale et lien social... - sur la base d'une plus grande progressivité, et de la mise en place d'une solidarité effective entre les régions d'Europe, sans laquelle aucune union monétaire ne saurait se maintenir ;
- Une révision du code de propriété intellectuelle devra être initiée, favorisant les échanges et l'accès à la culture et à l'information sans léser les auteurs (licence globale ?).
Justice
- Développement de la justice réparatrice en complément voire en remplacement progressif de la justice pénale, qui n'offre pas de soulagement aux victimes et ne saurait offrir, à elle seule tout du moins, aux délinquants et criminels de chance de réinsertion ;
- Désengorgement et humanisation des prisons, qui doivent être un lieu de réinsertion avant d'être un outil répressif ; pas de peine plancher, pas de double-peine, développement des alternatives à l'enfermement ;
- Aménagement des peines et assouplissement de la législation en matière de mœurs, de drogues – développement d'une politique efficace de réduction des risques et de prévention ;
- Abandon de la politique de chasse aux sans-papiers, mise en place d'une véritable politique d'accueil favorisant l'inclusion des migrants afin que celle-ci soit profitable à tous ;
- Développer et garantir l'indépendance de la Justice.
VIème République
Nous n'ignorons pas que l'Autonomie est, plus qu'un donné immédiat, une construction sociale. Et que par conséquent, l'Anarchie est, plus qu'un état de faits historiquement réalisable, l'indispensable horizon de toute visée politique.
Aussi proposons-nous :
- La réforme progressive des institutions en faveur d'une démocratie plus participative, parlementaire et transparente, sinon directe.
- La mise en chantier d'un fédéralisme constitutionnel et parlementaire des régions européennes – et d'ailleurs.
Ce qui n'est pas dépassé pourrit. Ce qui pourrit appelle à son dépassement. |
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